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exagérée, Quoi qu’il en soit, nous sommes très portés à croire que cette dualité[1] (ou combinaison de deux), composée d’un plus fort et d’un plus foible, et répondant à celle du mâle et de la femelle, se trouve dans tous les animaux. Quelquefois ses deux parties s’y trouvent confondues, comme dans les animaux nés de la putréfaction, dans lesquels on ne voit aucune apparence de sexe. Il est des espèces où le double caractère se trouve réuni dans chaque individu ; mais dans la plupart des espèces, cette distinction est marquée par des différences très sensibles, relativement à la force[2].

  1. Je suis obligé de forger ce mot, pour rendre son idée, qui me paroît très grande et très philosophique.
  2. Abstraction faite du sexe proprement dit, les individus forts et courageux, dans chaque sexe, sont aux individus foibles et timides, ce que le mâle est à la femelle ; et chaque individu, comparé à lui-même dans ses plus grandes variations, est, pour ainsi dire, tantôt mâle, tantôt femelle ; il est l’un et l’autre alternativement, par rapport