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604. Il est peu de corps où l’on trouve réunis les caractères communs aux plantes et aux métaux (aux fossiles) ; le corail est la substance qui participe le plus de ces deux règnes : on peut y joindre le vitriol, qui est susceptible de s’accroître très sensiblement par l’humidité.

605. On observe aussi une certaine analogie entre les végétaux et les substances moisies ou putréfiées ; car toute substance putréfiée, dont la dissolution ne se termine pas par une totale dessiccation, se convertit ou en plantes ou en cette espèce d’animaux, susceptible d’une telle origine. La mousse, les champignons, l’agaric, etc. semblent n’être que des produits de la moisissure de la terre, de la surface des toits ou des murs, de l’écorce des arbres, etc. on sait aussi que la viande, le poisson et les plantes elles-mêmes, qui se moisissent, se putréfient, et en général se corrompent, engendrent beaucoup de vers ; tous ces produits de la putréfaction, qui ont de l’analogie avec les plantes, ne laissent pas d’en différer,