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la tempérer, et de l’entretenir toujours au même degré ; cette assertion, dis-je, n’est rien moins qu’une absurdité, et mérite de fixer l’attention.

Ainsi, revenons aux principes relatifs à la maturation et annoncés ci-dessus.

Le premier est qu’on ne doit employer qu’une chaleur tempérée, la seule qui puisse opérer une concoction ou digestion complète ; mais on ne doit la regarder comme tempérée, qu’autant qu’elle est appropriée et proportionnée à la nature du sujet ; car, tel degré de chaleur qui seroit suffisant pour les fruits ou les boissons, n’auroit pas assez d’action sur les métaux.

Le second est de renforcer, d’animer les esprits du métal, et de dilater les parties tangibles, d’agrandir leurs pores ; sans ces deux adminicules, quelque modification nouvelle qu’on puisse donner aux esprits métalliques, on ne pourra les mettre en état de digérer suffisamment ces parties.

Le troisième est de faire en sorte que