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crotin de brebis ; au second, le fumier des bêtes à cornes ; au troisième : celui de cheval, qui a trop de chaleur, dit-on, et qui en conséquence a besoin d’être mêlé. La fiente de pigeon est excellente pour les jardins, et en général pour tous les terreins où la couche végétale n’est pas fort épaisse. Quant à la méthode qu’il faut suivre en fumant les terres, la voici. Si ce sont des terres labourables, on commence par répandre le fumier dessus, avant d’y faire passer la charrue et de les ensemencer ; puis, en renversant la motte, on le mêle et on l’enterre. Car, si on le jetoit sur les champs long-temps auparavant, le soleil auroit le temps d’absorber et de dissiper cette substance graisseuse qui en fait toute la force. Si la terre à cultiver est une prairie, on jette le fumier un peu plus tard et aux approches de l’hiver, temps où le soleil, qui n’a plus autant de force, ne peut plus le dessécher. Quant à la manière d’amender la terre pour la culture des jardins, de former des couches, etc.