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cédés tendant à mûrir aussi les métaux, mais en vue de les convertir tous d’une espèce en une autre, et quelques-uns en or. Car notre sentiment est que la route qui meneroit le plus directement à la confection de l’or, seroit la parfaite maturation, concoction ou digestion des métaux. Et ce qui nous a mis en partie sur la voie, ce sont les vues que nous a données certain Hollandois que nous avons connu, et qui, à force de se vanter devant un personnage distingué, d’avoir découvert le secret de la pierre philosophale, étoit parvenu à le lui faire accroire, et à vivre avec lui dans la plus intime familiarité. Ayant été souvent en tiers dans leurs entretiens sur ce sujet, j’entendois cet homme dire avec confiance : l’entreprise n’est rien moins qu’impossible ; mais si les alchymistes se consument en efforts impuissans et manquent toujours le but, c’est parce qu’ils emploient une chaleur trop forte : car la composition de l’or, ajoutoit-il, demande une chaleur modérée et entre-