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plique nommément au houx, dont le suc propre est tellement visqueux, que son écorce sert à faire la glu. Il en faut dire autant du lierre, dont les rameaux sarmenteux sont durs, compacts et beaucoup moins fragiles que ceux des végétaux analogues mais dont la substance est plus sèche. Il en est de même du sapin, qui fournit la poix ainsi que du buis, dont le bois est dur et pesant, comme on en peut juger par les boules qu’on en fait, et de l’if, qui fournit un bois tout à la fois très fort et très flexible, dont on fait des arcs. Du second genre est le genévrier, dont le bois exhale une odeur forte et donne un feu dont la chaleur a beaucoup d’intensité. Il en est de même du laurier, dont le bois est de nature chaude et aromatique ainsi que du romarin parmi les arbustes. Quant aux feuilles, leur densité s’annonce par leur poli et leur éclat, comme dans celles du laurier, du houx, du buis, du lierre, etc. ou par leur consistance, leur roideur et leur forme aiguë, comme dans