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la nature, dans les seules qui puissent mener à ce grand but. En attendant, nous approuvons fort le judicieux parti qu’ont pris les Chinois, qui, désespérant de la confection de l’or, ont tourné toute leur attention et tous leurs efforts vers celle de l’argent, et s’en occupent avec une assiduité qui tient un peu de la folie. En effet, on conçoit, à la première vue, qu’il doit être plus difficile de composer l’or, celui de tous les métaux qui a le plus de poids et de matière propre sous un volume déterminé, que de faire de l’argent, par exemple, avec du plomb ou du mercure, deux métaux dont la pesanteur spécifique excède celle du dernier ; car alors il s’agiroit moins d’augmenter la densité de ces deux métaux, que de les rendre plus fixes. Mais, avant que de tourner nos vues de ce côté-là, comme nous avons actuellement pour objet les axiomes relatifs à la maturation en général, nous allons donner quelques principes d’où nous déduirons certains pro-