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578. On voit, mais assez rarement, des arbres, arbustes, ou plantes à fruit, qui donnent deux récoltes par an : de ce nombre sont certaines espèces de poiriers et de fraisiers[1]. Il paroît que les végétaux de cette classe abondent en sucs ; et c’est en vertu de cette même cause, qu’après une période révolue, ils peuvent encore, avant que l’action du soleil soit trop affoiblie, en recommencer et en achever une seconde. Quel-

    de la vigne ; mais dont la forme, le couleur et la saveur acidule ont de l’analogie avec celles de la framboise ; tous faits qui semblent conduire à ce raisonnement : puisque les fruits qui deviennent doux en mûrissant, sont acides avant d’être mûrs, il paroît que les fruits qui demeurent acides, même lorsqu’ils sont mûrs, demandent moins de chaleur que ceux dont la maturité rend la saveur plus douce, et par conséquent doivent mûrir plutôt.

  1. J’ai trouvé, le 11 novembre 1767, des fraises mûres et des violettes, dans le parc de Versailles, près de Trianon ; le 12 de mai de l’année suivante il neigeoit. On verra, à la fin de la neuvième centurie, les causes du premier de ces deux phénomènes.