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fond ; mais ce ne sont que des plantes imparfaites ; la plupart n’étant autre chose que des feuilles, et encore très petites. De ce genre est la lentille d’eau ou de marais, dont les feuilles sont aussi grêles que celles du thim, mais d’un verd plus gai : elle jette sous l’eau un grand nombre de filets fort déliés, qui ne vont point jusqu’au fond. Quant au lilas d’eau, il a de vraies racines qui s’enfoncent dans la terre. Et il en est de même de quantité d’autres plantes qui croissent dans les lacs, les étangs ou les marais.

567. Au rapport de quelques auteurs anciens, appuyé de témoignages d’écrivains modernes, on voit des plantes qui se forment à la surface de la mer. Ils les regardent comme de simples concrétions, et supposent qu’elles se forment de la portion glaireuse de l’eau, dans les endroits où le soleil agit avec beaucoup de force, et où la mer est peu agitée. Quant à l’algue et au chardon de mer (ou eryngium), on sait que ces deux plantes ont de vraies racines : la première, au fond de l’eau ; et la dernière, sur le rivage.