Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/349

Cette page n’a pas encore été corrigée

la nature sèche de la plante, et l’adhérence d’une écorce trop serrée. Car des esprits très actifs, une sève trop peu abondante, et une écorce trop serrée, sont autant de causes qui doivent aiguiser les formes, et par conséquent produire des pointes de cette espèce ; aussi sont-elles d’une forme pyramidale ; la sève, après s’être un peu portée au-dehors, se dissipant aussi-tôt[1]. Quant à ces pointes qu’on voit sur les

  1. Voyez dans la Méchanique morale (Liv. IV, article des formes), la manière dont nous avons tenté d’expliquer la production des formes sphériques, ovalaires, pyreuses, tubulaires, rameuses, pyramidales, coniques, etc. en l’attribuant au concours de trois causes ; savoir : 1°. une force expansive et agissant du centre à la circonférence ; 2°. une matière plus où moins homogène, plus ou moins aqueuse ou onctueuse, plus où moins disposée à obéir à l’action de cette force ; 3° la pression en tous sens, ou en certains sens seulement, exercée par la terre, l’eau ou l’air, qui réagit contre la force expansive, et rive, pour ainsi dire, le clou.