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sorte d’excrétion de l’arbre, et provient de cette partie de la sève qu’il ne peut s’assimiler ; autrement cette sève produiroit des branches. Il paroît aussi que ce genre de suc est plus épais et plus visqueux que la sève ordinaire des arbres, comme on le voit par ses baies qui sont glutineuses. C’est en vertu de cette même cause qu’il conserve sa verdure l’hiver comme l’été ; avantage dont sont privés les arbres mêmes sur lesquels il croît.

556. Ces observations sur le gui sont autant de faits lumineux qui mènent à d’autres expériences, Ainsi, pour acquérir de nouvelles lumières sur ce point, il faudroit fendre l’écorce de quelque branche d’un pommier sauvageon, et arroser tous les jours la plaie avec de l’eau chaude, où l’on auroit auparavant délayé du fumier. Cette branche produiroit peut-être le gui, ou quelque autre plante de ce genre. Mais, selon toute apparence, pour assurer davantage le succès, il faudroit arroser ou oindre la branche avec quelque autre substance qui fût