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doit pas attribuer à la corne même cette étrange végétation ; mais croire plutôt que cet animal s’étoit frotté contre un lierre[1]. On ne connoît aucune autre substance que la terre, ou ce qui en provient, comme la tuile, la pierre, etc. qui ait la propriété de produire de la mousse ou toute autre substance herbacée. Cependant, pour vérifier ce fait, il seroit bon de faire quelques petits trous à la corne d’un bœuf ou d’un cerf, et d’y insérer des graines de fenouil, de moutarde ou de rave ; peut-être ces semences y germeroient-elles.

550. Il est un autre genre d’excroissance ou de plante imparfaite, qui ressemble à un champignon de la plus grande espèce, et qui est quelquefois aussi grande qu’un chapeau ; elle n’est

  1. Et que quelque graine, avec un peu de terre, s’étoit logée dans les aspérités du bois, etc. etc, etc, car nous n’aimons pas les miracles ; et voilà une explication toute prête, sinon pour le passé, du moins pour l’avenir.