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fait précédemment, que le pêcher réussit mieux par le noyau que par la greffe. Ainsi, la règle que nous venons de prescrire, a besoin d’être modifiée par cette proposition, qui la limite et qui indique ses vraies exceptions ; savoir : que toute plante qui a besoin d’un humor très abondant, vient mieux de noyau que de greffe : car, quoique les sucs que l’ente tire du tronc sur lequel elle est greffée, soient beaucoup plus atténués et mieux digérés que ceux qu’elle auroit tirés immédiatement de la terre, cependant ils sont beaucoup moins abondans, et la quantité est, à cet égard, en raison inverse de la qualité.

520. Lorsque les semences sont trop vieilles, et conservent toutefois assez de force pour germer et croître, les plantes qui en proviennent dégénèrent ; aussi les jardiniers intelligens ont-ils soin, avant d’acheter des graines, de les éprouver en les jetant dans de l’eau qui bout légèrement ; car alors, si elles sont bonnes elles germent au bout d’une demi-heure.