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avoir ôté toute la moelle, on lie étroitement les deux parties séparées, on obtiendra le même résultat.

515. D’antres prétendent que, si l’on greffe un citronnier sur un coignassier, les citrons qui proviendront de cette greffe, n’auront point, ou presque point de pépins. Il est encore assez probable que, si l’on greffoit une espèce à fruits acides sur une espèce à fruits doux, l’ente donneroit des fruits plus doux que ceux des arbres de son espèce, et qui seroient aussi sans pépin ou sans noyau[1].

516. Si nous en croyons d’autres relations, ce n’est pas seulement en enlevant aux arbres leur moelle, qu’on peut obtenir des fruits sans pépins ou sans

  1. Cette proposition semble contredire un peu ce qu’il a avancé plusieurs fois dans les centuries précédentes ; savoir : que les qualités du tronc sur lequel on greffe, n’influent point du tout sur celles des fruits de l’ente, la branche adoptive, selon lui, prévalant toujours sur le tronc qui l’a adoptée.