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à paroître, présente un procédé qui a quelque analogie avec le nôtre ; mais alors la chaleur à laquelle on expose ces fruits, est beaucoup plus forte.

321. Les pommes que nous avions mises dans la cendre ou dans la chaux, étoient en pleine maturité, comme le prouvoient leur couleur, qui étoit d’un jaune agréable, et leur saveur très douce ; effets qui devoient d’autant plus avoir lieu, que ce degré de chaleur qui est propre à la chaux et à la cendre, degré uniforme et constant, qui ne peut ni liquéfier, ni dessécher excessivement, approche fort de ce degré moyen qui est nécessaire pour la maturation. Vous observerez de plus que ces pommes étoient d’une saveur très agréable et très bonnes à manger. Ainsi, cette expérience, si facile à répéter, auroit aussi son utilité.

322. Les pommes couvertes d’oignons ou de pommes sauvages, étoient aussi parfaitement mûres. Or, ce dernier effet, ce n’est pas à la chaleur qu’il faut l’attribuer, mais à l’action propre et