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Les instrumens, le procédé et les calculs que les marins emploient ordinairement pour déterminer l’amplitude, et en déduire la déclinaison de la boussole (qu’ils appellent sa variation), étant fort grossiers, l’instrument dont nous parlons sera bien mauvais s’il n’est préférable à tous leurs moyens ; et cet instrument seroit d’autant plus sûr, qu’on pourroit le vérifier chaque fois que l’on prendroit hauteur ; opération beaucoup plus facile et plus souvent possible que la détermination de l’amplitude.

Nous avons été conduits à cette invention par le raisonnement suivant :

Si je puis faire une construction ou disposition telle, que la rose qui porte l’aiguille aimantée, en déclinant vers l’ouest, par exemple, fasse faire d’une autre rose, semblable et égale, mais sans aiguille, un mouvement en sens contraire et parfaitement égal au sien ; et si je puis déterminer, dans tous les cas, l’angle compris entre les lignes nord et sud de ces deux roses, j’aurai, par cela même, la déclinaison qui sera alors égale à la moitié de cet angle.

    férens temps, dans chaque lieu, est fort petite ; et médiocre, en différens lieux, dans le même temps, ce seroit assez, même pour les voyages de très longs cours, de mettre une denture ou des pointes sur la moitié de chaque rose.