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directions apparentes, sera égale à la déclinaison magnétique du lieu, Enfin, on pourra toujours déterminer cet angle, pourvu qu’on ait commencé par faire une ligne droite des lignes nord et sud des deux cartons, et par faire correspondre la ligne totale à une méridienne ; ce qu’il suffira de faire une seule fois[1].

  1. On pourroit craindre que les dentures des deux cartons, lorsqu’ils se voileroient, ou seroient trop violemment agités par le roulis, le tangage, ou le choc de le fausse lame, se désengrenassent ; mais il est une infinité de moyens pour prévenir cet inconvénient : en voici deux. 1°. Tenez le limbe du carton antérieur, qui doit porter l’aiguille aimantée, beaucoup plus épais que son milieu, et faites sa denture sur cette partie épaisse. 2°. Au lieu d’une denture, fixez sur ce carton, et circulairement, un grand nombre de petites pointes verticales de cuivre, qui soient à des distances égales entr’elles, et à celles des dents du carton postérieur ; ou, réciproquement, fixez ces pointes sur le carton postérieur, et mettez la denture au carton antérieur. Que le cercle formé par les bases de ces pointes, sur l’un des deux cartons, soit égal à celui que forme la denture de l’autre, en comptant le rayon de chaque cercle, depuis le point de l’engrenage. Par ce moyen, l’un des cartons portant sur l’autre, et le petit frottement produit par l’engrenage, les rendant un peu adhérens, ils ne désengreneront point.

    On pourroit aussi, an lien de carton, employer quelque bois léger pour faire la totalité, ou du moins le limbe de chaque rose où se trouve la denture, Comme la quantité de la variation de la déclinaison magnétique, en dif-