Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/27

Cette page n’a pas encore été corrigée

dans une boite ; une seule enfin fut boucanée ou suspendue dans la fumée. Voici quels furent les résultats de ces expériences.

39. Au bout d’un mois, la pomme enduite de cire étoit aussi fraîche que si elle venoit d’être cueillie, et avoit conserré toute sa saveur ; ses pépins étoient d’un brun fort clair et blanchâtres ; tous effets qui doivent d’autant moins étonner, qu’en éloignant tout-à-fait l’air extérieur qui absorbe toujours la partie fluide des corps qu’on expose à son action, on éloigne, par cela même, tout ce qui peut consumer l’humidité du fruit et le flétrir. Cependant un inconvénient attaché à cette méthode, est que la cire donne à ce fruit un assez mauvais goût ; mais, selon toute apparence, une grenade, ou tout autre fruit, armé d’une enveloppe aussi épaisse et aussi forte, ne seroit point sujet à cet inconvénient.

320. La pomme enfumée ressembloit à une vieille pomme conservée par les moyens ordinaires ; elle étoit flétrie, ri-