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Car, ici du moins, l’application de la substance médicale seroit très fréquente et réitérée ; au lieu que, par les autres méthodes, cette substance n’étant appliquée qu’une seule fois, ses propriétés s’attacheroientà la plante avec moins de force, et se dissiperoient plus aisément. Cependant je compte peu sur le succès, et je doute fort qu’une racine d’une certaine consistance puisse être sensible à des impressions si foibles ; sans compter que la substance médicale, comme nous l’avons observé relativement au premier moyen, auroit trop de chemin à faire pour s’élever jusqu’au fruit, à la semence, etc.

Le procédé qui, selon toute apparence, réussiroit le mieux, ce seroit de faire, dans plusieurs endroits de la tige, un certain nombre de trous les uns au-dessus des autres ; de remplir ces trous avec des masses de fumier, auquel on auroit mêlé la substance médicale, et de seringuer dans ces masses, de trois ou quatre jours l’un, une eau de fumier, où l’on auroit encore fait infuser cette même substance.