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fait que l’une est d’une saveur douce, et l’autre amère. Les mêmes auteurs ajoutent que le rosier planté près de l’ail, donne des fleurs d’une odeur plus suave ; ce qui peut s’expliquer comme le fait précédent ; savoir : en disant que le suc le plus fétide s’insinue dans l’ail ; et le plus suave, dans la rose.

482. Il est, comme on sait, certaines espèces de plantes à fleurs qui croissent ordinairement parmi les bleds, et qu’on trouve rarement ailleurs, à moins qu’on ne les y ait semées. Tels sont le bluet (ou barbeau), le coguelicot (ou pavot sauvage), certaine espèce de souci, la fumeterre, etc. Mais il ne faut pas regarder le labour et ces sillons qu’on trace, comme la véritable cause de leur multiplication dans les terres à bled ; ni supposer qu’ils aient, à cet égard, de l’analogie avec ces plantes qu’on ne voit que dans les fossés nouvellement creusés ; car on ne trouve jamais celles dont nous parlons, dans les terres en friche ou en jachères. Ainsi, l’on doit penser