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mentation[1]. De la bière nouvelle, mêlée avec de la bière qui a déjà perdu une partie de sa force, y provoque aussi une nouvelle effervescence. De plus, si nous devons croire ce qu’on nous dit à ce sujet, de la bière nouvelle, mêlée avec de la bière vieille, et déjà affoiblie, occasionne dans celle-ci une nou-

  1. M. Maupin, qui, de son propre aveu, avoit appris dans son cabinet à faire d’excellent vin, nous recommandoit, dans le temps où on l’écoutoit, de jeter dans la cuve un seau de vin fortement chauffé, sur-tout dans les années froides et humides ; et, par ce moyen si simple, il faisoit, dans ses livres, du vin de Bourgogne avec le vin de Nanterre. Je me suis assuré, par le témoignage d’un grand nombre de cultivateurs de différens lieux, que cette pratique peut être utile dans le cas spécifié. Cependant j’aimerois encore mieux du vin de Nuits, fait par la nature et les industrieux habitans de cette ville, que du vin de Nanterre, où même de Surène, converti en vin de Bourgogne par la plume de M. Maupin, et mêlé avec du vin des cruches de Cana en Galilée ; je craindrois toujours que ces vins miraculeux ne se sentissent de leur origine.