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nous devons la connoissance de ce procédé, va beaucoup plus loin : il prétend que, si l’on place près d’un concombre qui commence à germer et à croître, un pot rempli d’eau, il poussera si vigoureusement de ce côté-là, que dans l’espace de vingt-quatre heures il remplira tout l’intervalle, et atteindra jusqu’au pot[1]. Si cette expérience a quelque

    sa semence : il paroit que c’est la semence ; car, si l’on mettoit des concombres dans un trou un peu profond, et rempli de sciure de bois dont ils fussent totalement enveloppés, on les conserveroit peut-être fort long-temps ; mais on ne les rendroit pas moins aqueux.

  1. Il n’est pas probable que de l’eau renfermée dans un pot puisse agir sur ce concombre, et par conséquent rien ne nous excite à tenter cette expérience ; cependant ce qui n’est pas probable est quelquefois vrai. Car nous ne qualifions de probables, que les conjectures qui se lient par quelque analogie aux loix physiques que nous connoissons, et nous qualifions d’absurdes, de ridicules, toutes celles qui ne peuvent s’y lier par aucune relation de cette espèce. Mais nous ne connoissons pas toutes les loix physiques. Il y a donc beaucoup de phé-