Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/201

Cette page n’a pas encore été corrigée

446. Voici une petite expérience qu’on a souvent tentée avec succès. Piquez, avec une pointe un peu fine, et sur toute sa circonférence, un fruit, tel qu’une pomme, une poire, etc. au moment où il a acquis toute la grosseur qu’il doit avoir, et est presque mûr. Ces piqûres sont comme autant de stimulans et d’aiguillons qui accélèrent la maturation ; effet assez analogue à celui qu’on observe dans un fruit piqué par une guêpe, ou un ver.

447. On prétend que l’algue[1], mise sous la racine d’un chou, et peut-être aussi de quelques autres plantes, peut accélérer leur accroissement. Cette propriété, si elle est réelle, doit être attribuée au sel que contient cette plante marine, et qui est un grand principe de fertilité.

448. On s’est encore assuré par l’expérience, que, si on coupe jusqu’aux

  1. Plante à laquelle les marins donnent le nom de goémond, sans en distinguer les espèces.