383. On croit communément que les années où la température dominante est chaude et humide, recèlent un principe pestilentiel ; mais ce n’est qu’un préjugé populaire, fondé sur ce principe-très hazardé : qu’à la surface de la terre, la cause la plus ordinaire de la putréfaction est la combinaison de la chaleur et de l’humidité ; cette assertion est démentie par ce qu’on a souvent observé en Angleterre, où, durant certains étés d’une sécheresse extraordinaire, ce fléau a fait de si grands ravages. La véritable raison du phénomène à expliquer, pourroit être que la sécheresse agissant avec plus de force sur le corps des insulaires accoutumés à un air humide et exaspérant leurs humeurs, les rend ainsi plus disposés à la putréfaction et à l’inflammation. De plus, assez ordinairement les températures extrêmement sèches infectent les eaux et les rendent moins salubres ; sans compter