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seroit encore plus lucrative que la précédente ; mais l’ayant tentée nous-mêmes, en tenant enfouies, pendant six semaines, des pierres de cette espèce, nous le fîmes sans succès. Peut-être réussiroit-on mieux en les tenant au fond d’un puits ou dans une glacière, lieux où le froid ayant plus de force contractive, rapproche davantage les parties colorées, rend l’assemblage plus serré, et doit par conséquent donner à la couleur plus d’intensité.

Observation relative aux effets que produisent sur le corps humain les vents qui soufflent des différentes parties du monde.

381. Lorsque le vent est au midi, on éprouve une sorte de pesanteur ; on se sent plus paresseux et moins agile que lorsqu’il est au nord. La raison de cette différence est que le vent de midi fond, pour ainsi dire, les humeurs qui, alors devenues plus fluides, se répandent dans toutes les parties du corps, pèsent davantage sur elles et les surchargent, à peu