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sure ; ces fruits étoient seulement devenus un peu plus durs ; ils n’avoient rien perdu de leur couleur, ni de leur fraîcheur ; la saveur seulement s’étoit un peu affoiblie : les ayant tenus un peu plus long-temps dans le même lieu, nous y aperçûmes un commencement de putréfaction.

378. Ayant aussi enfoui une bouteille pleine de bière avec les mêmes conditions que ci-dessus, nous trouvâmes que cette liqueur avoit acquis un peu plus de force ; qu’elle étoit plus limpide et de meilleur goût. Il en fut de même du vin sur lequel nous fîmes aussi cette épreuve. Le vinaigre enfoui de la même manière, étoit devenu plus fort et avoit plus de parfum ; son odeur avoit même quelque analogie avec celle de la violette. Au bout d’un mois, ayant tiré de là ces liqueurs, nous trouvâmes qu’elles n’avoient rien perdu de leur force ; il nous semble même qu’elles avoient un peu gagné.

379. Des expériences de cette nature pourroient devenir très fructueuses, si