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trou au sommet de la tourelle, lorsque l’huile seroit presque toute consumée, et d’approcher aussi-tôt de ce trou la flamme d’une bougie, afin de voir si, au moment où cette substance aériforme, provenue de l’huile, s’échapperoit, elle prendroit feu. Il faudroit aussi à cette lampe d’étain en substituer une de verre, afin qu’on pût voir à l’œil l’air ou la vapeur se ramasser peu à peu dans la partie supérieure de la tourelle[1].

374. Une quatrième condition nécessaire pour augmenter la durée de la flamme, est que l’air où elle est plongée soit renfermé et immobile, Car on sait qu’une chandelle dont la flamme est agitée par le vent, se consume beaucoup plus vite, et qu’elle dure plus long-temps dans une lanterne ou dans un bocal, qu’en plein air. Certaines relations nous parlent de lampes ou de chandelles, dont la lumière

  1. L’œil ne verroit pas cette vapeur qui est une substance aériforme ; il ne verroit qu’un vuide, c’est-à-dire, rien du tout.