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de mettre de bonne heure à l’abri quelques-unes de nos plus utiles productions, et d’en assurer l’existence. Le même motif nous détermine à donner, immédiatement après les ouvrages qui ont déjà paru, l’esquisse d’une histoire naturelle et expérimentale, qui, par le choix, la quantité et l’ordre de ses matériaux, puisse servir de base à la vraie philosophie, et fournir à l’interprète de la nature ce sujet, ce fonds sur lequel il doit bientôt travailler. Le véritable lieu de cette esquisse seroit sans doute dans le livre qui doit traiter des préliminaires

mots, seroit celle-ci : la pépinière des pépinières, ou la pépinière philosophique ; mais il faut traverser la Manche de Bretagne pour trouver des hommes à qui de telles singularités plaisent ; notre langue plus timide, et notre goût plus pur ou plus susceptible, les repoussent. Ainsi nous laisserons subsister ce titre latin comme celui de Novum Organum, l’usage ayant francisé l’un et l’autre : personne à Paris ou ailleurs ne s’exprime ainsi ; avez-vous lu la forêt des forêts ou le bois des bois, de Bacon ?