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de la terre et de la mer (de l’orbe supérieur, composé en partie de terre et en partie d’eau), s’il en est de tels ; et indication des observations par lesquelles on peut s’en assurer.

18°. Histoire des grands mouvemens et des grandes perturbations de la terre et de la mer ; savoir : des tremblemens de terre, des ouvertures qui se font à sa surface, des nouvelles îles qui s’y forment, des îles flottantes[1] ; des terres

  1. En 1774 sur le vaisseau le Superbe de l’Orient, qui faisait route pour Canton en Chine et qui étoit dans le détroit de la Sonde, le capitaine m’ayant mis en vigie à la tête du grand mât, je criai : vaisseau à trois mâts ; je reçus pour réponse un rire universel ; en considérant l’objet avec plus d’attention, je reconnus que c’était une île flottante portant trois arbres alignés qui avoient l’apparence de trois mats. Nous étions alors entre Sumatra et Banca, parage où ces îles sont assez communes ; on peut conjecturer qu’elles sont composées d’une terre poreuse, spongieuse et remplie de grandes cavités, à laquelle les racines des arbres qu’elle porte donnent plus de consistance.