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fiers ou de scribes fidèles qui ne faisons que recueillir et transcrire les loix mêmes de la nature, c’est la brièveté, la précision ; et ce sont les choses mêmes qui nous imposent la loi d’être concis. Quant aux opinions, aux décisions et aux spéculations, elles sont sans nombre et sans fin[1].

Dans la distribution de notre ouvrage, nous avons fait mention des vertus cardinales (des forces primordiales et universelles) de la nature ; nous avons dit alors qu’on devoit composer l’histoire de ces forces ou qualités actives, avant de passer à l’œuvre même de l’interprétation et c’est ce que nous n’avons point du tout perdu de vue : mais ce travail difficile, nous avons eu l’attention de le réserver pour nous-mêmes ; car avant que les hommes se soient un peu plus familiarisés avec la nature, et accoutu-

  1. On est prolixe quand on croit avoir besoin d’alonger le discours ; mais quand on veut finir on est précis.