Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/472

Cette page n’a pas encore été corrigée

clarifiant de plus en plus, contractent peu à peu une certaine chaleur qui les rend plus propres pour les usages de la médecine. La chaleur dilate les esprits qui, ainsi dilatés, font effort pour s’exhaler, comme le prouve la volatilité de certains métaux[1], Le temps produit un semblable effet, comme on en voit un exemple dans la rouille des métaux[2]. Mais, en général, les effets du temps différent de ceux de la chaleur, en ce que les derniers sont fort prompts ; au lieu que

  1. Par exemple, celle du mercure.
  2. Elle paroît être l’effet des agens extérieurs : par exemple ; des particules aqueuses et acides, disséminées dans l’air qui touche et lèche, pour ainsi dire, leur surface, Mais si l’on considère qu’un temps assez court suffit pour dessécher jusqu’au centre une pièce de bois fort grosse ; on se persuadera difficilement que cette prompte dessiccation puisse être opérée par la simple action de l’air, et que ce fluide puisse pénétrer si avants il est plus vraisemblable qu’elle dépend en partie de la force expansive d’un agent intérieur, d’un reste d’action végétative.