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de semblable, mais seulement un corps quelconque qui puisse les réfléchir[1].

288. Cette propriété qu’a l’air de transmettre les différences les plus délicates des sons articulés, prouve assez que les sons en général n’ont pas pour cause de simples impressions dans ce fluide. Pour faire de telles empreintes, il faudroit un sceau ou un cachet ; et l’on peut même, si l’on veut, supposer quelque chose de semblable dans la première génération du son ; mais, comme leur transmission et leur continuation n’exigent pas une nouvelle empreinte, on ne doit pas la regarder comme l’effet d’une impression.

289. Tout son naît et meurt presque en un instant ; mais ni cela même, ni ces différences délicates dont il est susceptible, ne doivent exciter l’étonnement. Car ces cadences qu’on fait sur la flûte

  1. Quoique la structure de la main qui fait une balle et qui la lance contre un mur, soit beaucoup plus composée que celle de ce mur, il ne s’ensuit point du tout que cette balle soit de nature immatérielle.