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fait plus d’impression que lorsqu’on est tout-à-fait éveillé.

Expériences et observations diverses sur la faculté d’imiter les sons.

236. S’il est dans la nature un sujet fait pour exciter l’étonnement et pour fixer l’attention du philosophe ; c’est, sans contredit, cette faculté qu’ont les enfans et certains oiseaux d’imiter les sons qu’ils entendent, et d’apprendre à parler ; mais il ne faut pas croire que, pour parvenir à cette imitation, ils commencent par considérer attentivement les mouvemens de la bouche du maître, attendu que les oiseaux mêmes apprennent aussi-bien dans l’obscurité qu’au grand jour. Cependant, parmi les sons articulés, dont le langage humain est composé, il en est dont les différences sont très fines, très délicates et difficiles à imiter. Il est vrai qu’ils n’y réussissent que peu à peu, à force de temps et d’essais, Mais enfin, ils y réussissent, et la