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qui est dans la campagne, détermine, en comptant les battemens de son pouls, le temps qui s’écoule entre le moment où il aperçoit le flambeau, et celui où il entend le son de la cloche ; car il est d’ailleur certain que la lumière franchit cette distance en un instant[1]. On pourra faire cette même expérience plus en grand, je veux dire, en employant une lumière d’un grand volume, et une fort grosse cloche, ou une grosse pièce d’artillerie.

210. Il n’est personne qui n’ait observé par soi-même que la lumière et les objets visibles sont aperçus beaucoup plutôt que le son d’un corps placé à la même distance ne peut être entendu. Par

    lui feroit perdre du temps, il est plus simple qu’il montre son flambeau.

  1. On a fait cette expérience, mais avec une pièce d’artillerie, et en prenant pour points de station, la terrasse de l’Observatoire de Paris et la tour de Montlhéry ; le résultat a été que le son, dans un temps calme, parcourt environ 1 120 pieds par seconde.