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la totalité de cet espace où ils peuvent être entendus[1].

194. L’effet d’une trop grande distance est d’effacer les différences des sons articulés, et de les rendre confus ; quelquefois, par exemple, on entend assez bien la voix d’un homme qui prononce un discours, ou toute autre voix de cette nature, quoiqu’on ne puisse distinguer les paroles ; une parole couvrant l’autre, comme il arrive quand plusieurs personnes parlent à la fois.

195. Dans une expérience dont nous avons parlé plus haut (n°. 155), nous voyons que la voix d’une personne qui parle sous l’eau, paroît plus grêle et plus déliée ; ce qui n’empêche nullement qu’on n’en distingue toutes les articulations, comme nous l’avons aussi observé.

196. Je présume qu’aucun son, ou ex-

  1. Ce fait prouve très directement que le son ne dépend point d’un mouvement local qui seroit nécessairement détruit avec son effet, par des mouvemens si variés et si violens.