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ne pas mériter d’être consignés dans un écrit ; 2°. les choses réputées viles, grossières, basses, rebutantes, sales même ; car tout est propre et net aux yeux de ceux qui le sont eux-mêmes[1]. Et s’il est vrai que l’argent, provenant de l’urine ne laisse pas de sentir bon[2], à bien plus forte raison peut-on le dire de tout ce qui peut fournir quelque lumière, quelques solides connoissances. Il faut également y donner place à telles choses qui paroissent frivoles et puériles ; et qu’on ne soit pas étonné d’y voir ces

  1. Moïse ayant divisé les animaux en purs et immondes, avoit défendu aux Juifs, peuple fort sale, de se nourrir des derniers ; mais cette loi, établie après une vision, fut abolie, d’après une autre rapportée dans les actes des Apôtres.
  2. Vespasien, Empereur maltôtier avoit mis des impôts sur tout, même sur les urines ; son fils témoignant beaucoup de dégoût pour ces derniers, il se fit apporter le premier argent provenant de la taxe, et le lui donnant à flairer, cet argent, lui dit-il, sent-il mauvais ? – Non : – c’est pourtant l’urine qui a produit cela.