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159. On a fait sur le son d’une flûte des expériences variées, comme on va voir. On a appliqué le fond (l’extrémité extérieure) contre la paume de la main ; on l’a totalement enduit de cire ; on l’a appuyé sur un coussin de damas ; on l’a plongé dans du sable, dans de la cendre et dans l’eau, à la profondeur d’un demi-pouce ; on l’a appuyé fortement sur le fond d’un bassin d’argent ; dans ces différens cas, le son a toujours subsisté. Mais dès qu’on l’a eu posé sur un tapis de laine, sur de la pluche, sur de la bourre ou sur un flocon de laine, quoiqu’en l’appuyant légèrement, le son de la flûte a cessé à l’instant, et l’on n’a plus entendu que le souffle.

160. Le son d’un même morceau de fer est plus foible lorsque ce fer est rouge, que lorsqu’il est froid ; ce fer, dans le premier cas, étant plus mou et moins résonnant. De même l’eau chaude fait moins de bruit en tombant que l’eau froide, par la raison (du moins selon nous) que la première est plus molle, plus onc-