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son eût traversé un air tout-à-fait libre, On pourroit faire la même expérience à l’aide d’un corps qui ne fût pas très concave, et même à l’aide d’un simple mât de vaisseau, ou d’une longue perche, ou enfin par le moyen d’un canon ; mais en faisant passer la voix le long de sa surface, et non par la lumière et l’embouchure, comme dans une des expériences précédentes ; l’on s’apercevra que, par ce moyen, la voix est encore portée un peu plus loin que si elle traversoit une masse d’air libre.

132. Il y auroit d’autres expériences à faire pour savoir comment et selon quelle proportion la force de la voix diminueroit ; étant propagée, soit par un cornet ayant la figure d’un arc, soit par une trompette dont le tuyau reviendroit sur lui-même, ou enfin par un tuyau de figure tortueuse.

133. C’est un fait constaté, quoique contraire à l’opinion reçue, que les sons peuvent être engendrés sans le secours de l’air, quoique l’air soit pour le son