Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/305

Cette page n’a pas encore été corrigée

mier point, il paroît qu’il ne s’engendre aucun son (pas même par le choc de l’air contre d’antre air, comme dans les orgues), qui ne soit accompagné d’un mouvement sensible dans l’air, et d’un certain degré de résistance de la part de l’air frappé ; par exemple, la parole humaine, qui n’est qu’un léger mouvement de l’air, est produite par une foible expulsion de celui qu’on tire des poumons. Et l’on voit aussi que les flûtes, et autres semblables instrumens, rendent tout à la fois du son et du vent. Nous voyons encore ques vents favorables transmettent, voiturent,

    être envisagé de quatre manières ; 1°. dans le corps sonore ; 2°. dans le milieu qui le transmet, par exemple, dans l’air ; 3°. dans l’organe matériel de l’ouïe ; 4°, dans l’être ou le sujet percevant. Il paroît que, dans les trois premiere sujets, ce n’est qu’un certain mode de mouvement de vibration ; je dis un certain mode ; car je soupçonne que les différentes espèces de sensations considérées dans les différens organes qui en sont les sièges respectifs, ne sont que des mouvemens de vibration de différente espèce.