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nion, et d’autres semblables se dissiperont comme autant de nuages, sitôt que l’entendement sera éclairé parla lumière de l’expérience.

125. Une vérité incontestable est que, dans le premier instant, aucun son ne peut être engendré sans l’intervention d’un mouvement local de l’air, de la flamme, ou de tout autre milieu ; mouvement auquel se joint une certaine résistance de la part de l’air on du corps même, Car, lorsqu’il n’y a d’autre mouvement que celui d’un corps qui cède à l’impulsion d’un autre, mais sans choc, il n’en résulte aucun son, comme nous l’avons déjà dit. Et c’est en quoi les

    chine pneumatique ; un timbre auquel soit joint un rouage et un petit marteau qui frappe continuellement sur ce timbre ; à mesure que l’air s’évacue ; le son s’affoiblit de plus en plus ; et lorsque le vuide est aussi exact qu’il est possible, si l’on se tient à la distance de huit à dix pieds de la machine, on n’entend plus riens il semble donc que l’air soit, sinon le sujet, du moins le véhicule nécessaire du son.