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de masque dont les couvrent leur apparence extérieure et la prodigieuse variété de leurs figures. Enfin, ce sont les vexations de l’art qui, semblables aux chaînes et aux menottes dont Aristée lia Protée, décèlent les mouvemens les plus énergiques et les derniers efforts de la matière. Car les corps se refusent à leur destruction, à leur anéantissement, et, comme pour l’éviter, prennent une infinité de formes différentes. Ainsi, quoique cette histoire ait je ne sais quoi de méchanique, de grossier et d’ignoble, (du moins à la première vue) ; cependant il ne faut épargner ni temps ni soins pour la bien traiter.

De plus, les arts que l’on doit préférer ici, ce sont ceux qui, en s’exerçant sur les corps naturels et sur les matériaux des divers composés, les rendent plus sensibles et leur font subir une infinité d’altérations et de préparations, comme l’agriculture, l’art du cuisinier, la chymie, l’art du teinturier, etc. à quoi il faut joindre tous ceux qui ont pour objet