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dant elle n’est pas sonore. L’air ne l’est pas non plus dans un four ou dans une fournaise, quoiqu’il y soit dans un état violent, dans une sorte d’ébullition, et même répercuté par les parois.

119. Lorsque la flamme choque l’air, elle produit un son, comme on l’observe dans un feu animé par le souffle ou par le vent d’un soufflet ; et ce son alors est plus fort qu’il ne seroit, si le soufflet agissoit sur l’air même. De même, le choc qu’une flamme qui se déploie en prenant l’air tout-à-coup, donne à ce fluide, produit un son. Enfin, des flammes d’un grand volume qui s’entre-choquent, produisent des vents accompagnés d’un bourdonnement ou d’un sifflement.

120. Si nous en croyons l’opinion populaire, il existe une poudre blanche, qui a assez de force pour porter une balle fort loin, mais dont l’explosion se fait sans bruit, Ce seroit une invention fort dangereuse (en supposant qu’elle ait quelque réalité) ; car, si on assassi-