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l’attente ; et la petite surprise qu’elle occasionne, ne laisse pas d’être agréable[1]. Les répétitions ou les fugues ont de l’analogie avec la figure de rhétorique connue sous le nom de répétition ou de traduction. Enfin, les triples croches, ainsi que les changemens subits de mesures et de mouvemens, répondent aux changemens soudains des passions ou des affections, et rappellent assez bien ce qui arrive, lorsqu’au milieu d’une danse, certains gestes et mouvemens universels de gaieté sont excités tout-à-coup[2].

  1. Ce sont les organistes qui font le plus souvent usage de cette figure : au moment où un air est sur sa fin, ils le relèvent en revenant par une gradation aux premières phrases ; et après avoir fait ce jeu deux ou trois fois, au moment où l’on croit qu’ils vont continuer l’air, ils finissent tout à coup.
  2. À quoi il faut ajouter que le mode majeur répond aux passions expansives, telles que l’espérance, la joie, la colère, le courage, l’orgueil, etc. et le mode mineur, aux passions opposées, telles que la tristesse, la crainte, la compassion, la honte, le découragement, etc.