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entiers ou par sémi-tons (ce qu’on appelle ordinairement la mesure égale), on ne laisse pas de rencontrer encore deux demi-tons ; variation qui dépend de la nature même des sons. En effet, essayez d’élever ou de baisser votre voix d’une octave, en marchant, ou par sémi-tons, comme on le peut faire avec les doigts sur un luth, à l’aide de ses divisions, ou par tons entiers, vous n’en pourrez venir à bout : par où l’on voit que la nature et la loi de l’harmonie (de la mélodie) exigent, après trois tons entiers, l’interposition d’un demi-ton[1].

106. Il faut encore observer (quelque vertu qu’on doive ou qu’on veuille attribuer aux nombres pour déterminer les accords) que cette vertu doit moins être attribuée au nombre entier lui-même qu’à celui qui le précède ; je veux dire que, si, après six tons entiers ou douze demi-tons, le même son revient, la septième

  1. Après l’intervalle de deux tons entiers, exigent l’intervalle d’un demi-ton.