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rentes, toutes distinctes, comme le prouvent les différentes voix des animaux, et principalement celles des hommes ; car on distingue fort bien les uns et les autres, un à un, par la seule différence de leur voix : c’est ce que prouvent également ces différentes combinaisons qu’on peut faire des sons des lettres simples ; combinaisons d’où résultent les sons articulés et composés, qui, de tous les sons connus, paroissent être les plus variés. Dans ces autres sons, appelés tons, et toujours égaux (uniformes), l’air n’est pas susceptible d’un si grand nombre de modifications différentes, mais il est forcé de prendre une seule et même figure, qui peut être plus grande ou plus petite. C’est ainsi qu’à l’aide de lignes droites ou courbes, perpendiculaires ou obliques, on peut composer une infinité de figures possibles, et toutes différentes, pour peu qu’on suppose que les lignes qui forment ces différens assemblages, sont de différentes espèces, inégales, ou inégalement