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core traité complètement. Mais on se tire d’affaire ordinairement en les désignant par les noms de facultés naturelles, d’actions, de passions, ou d’autres semblables, qui ne sont que des termes de logique, et l’on en reste là.

Observation sur l’action puissante du feu et de la chaleur.

99. Il est certain que la chaleur est la plus grande de toutes les puissances physiques, et le premier de tous les instrumens, soit dans l’immense atelier de la nature, soit dans ceux de l’art. Il n’est pas moins évident que les cas où la chaleur est portée au plus haut degré, sont ceux où elle exerce son action sur les corps, sans qu’il y ait aucune dissipation, aucun déchet de substance ; déchet qui rend toutes les proportions incertaines. Ainsi, rien n’est plus propre pour manifester son énergie, son action puissante, que les distillations dans les vaisseaux clos, et dans les récipiens exactement fermés. Mais cette altération