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Observation sur les différentes manières dont se nourrissent les animaux avant de naître.

94. En vertu d’une admirable disposition de la divine providence, disposition judicieusement observée par certains auteurs, le jaune de l’œuf contribue peu à la génération de l’oiseau, et est presque uniquement destiné à sa nourriture ; car si l’on dissèque un poulet nouvellement éclos, on y trouve une grande partie de ce jaune ; de plus, il est de toute nécessité que les oiseaux, qui sont engendrés hors de la matrice, trouvent dans l’œuf et une substance dont leurs corps puissent se former, et une autre substance dont ils puissent se nourrir. Car une fois que l’œuf est pondu et séparé du corps de la femelle, il n’en tire plus aucun aliment, mais seulement une chaleur vivifiante qu’elle lui communique par l’incubation. Au lieu que l’homme et les autres animaux terrestres n’ont besoin d’aucun aliment intérieur, vu qu’ils sont