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Observation relative à la conversion de l’eau en air.

91. L’œil de l’entendement ressemble, sous plus d’un rapport, à l’œil du corps ; et comme, dans un instrument d’optique ou de mathématique, on peut, par une fente très étroite ou un trou fort petit, apercevoir les plus grands objets, ce sont aussi les faits en apparence les plus vils et les plus méprisables, qui rendent le plus sensibles à l’œil de la raison, les principes les plus élevés et les plus profonds mystères de la nature. Parmi les objets visibles, il n’en est point où cette soudaine déprédation que l’air exerce sur l’humor aqueux, soit aussi sensible qu’elle le devient par la promptitude étonnante avec laquelle se résout et s’é-

    très molle, tandis que celle qui est renfermée sous cette enveloppe, et quelquefois trempée dans un suc très abondant, devient, en trois ou quatre mois, aussi dure que l’est, par exemple, un noyau de pêche, un noyau d’olive, etc. Cela ne peut s’expliquer que par la supposition de notre auteur.