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plus les malades dans les commencemens, que dans la continuation. Aussi voit-on alors la plupart des personnes susceptibles et délicates s’arrêter à moitié chemin, trompées par ce préjugé : que si les commencemens les font tant souffrir, beaucoup moins encore pourront-elles endurer un tel régime jusqu’à la fin. Mais la cause de ces douleurs ou incommodités qu’elles éprouvent d’abord, est que l’effet de ce genre de régime est d’évacuer les humeurs, les matières catarreuses ou autres semblables ; et il ne peut opérer l’évacuation de ces humeurs, s’il ne commence par les atténuer. Or, tant que l’humeur est atténuée, elle est plus fluide, et occasionne ces douleurs ou ces incommodités dont les malades se plaignent, et qui durent jusqu’à ce que l’humeur soit évacuée ou consumée. Ainsi, ils doivent attendre suffisamment, et il ne faut pas que les commencemens leur fassent perdre patience[1].

  1. C’est une règle qu’on peut appliquer aux