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étonnement, et qui tiennent du prodige si d’ailleurs elles sont appuyées sur des témoignages dignes de foi, et de fortes probabilités) ; mais les relations vraiment superstitieuses, et toutes ces prétendues expériences de la magie cérémonielle[1]. Car nous ne voulons pas que l’enfance de la philosophie, à laquelle l’histoire naturelle donne, pour ainsi dire, le premier lait, se berce de ces contes de vieilles. Il sera temps peut-être, lorsqu’on aura un peu plus pénétré dans les profondeurs de la nature, de parcourir légèrement ces sujets mystiques, pour les examiner ; et si dans ce marc on trouve encore un peu de sève, on pourra l’en extraire et la mettre à part, pour s’en servir au besoin. Mais en commençant il faut écarter tout cela. Quant aux expériences mêmes

  1. De celle qui se flatte ou qui promet d’opérer des effets physiques, en traçant certaines figures, en faisant certains gestes, en prononçant des formules inintelligibles, en tels temps, en tels lieux, etc.